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Notre vie au Gabon
15 mars 2012

2ème séjour à Enamino - Partie 2

Avec un peu de retard, continuons à raconter notre périple entre la lagune d’Iguéla et celle du Fernand Vaz.

Le matin suivant, nous avons décidé d’aller visiter le Jardin Botanique. Il appartient au propriétaire de l’Hotel Olako d’Omboué et une petite équipe vit  au milieu de la forêt toute l’année. Ils y cultivent toutes sortes de fruits et légumes, mais on y trouve aussi des arbres en pépinière.  Pour y aller, il y a une longue route en 4x4 à travers les pistes qui rejoignent la route qui traverse le Gabon, de Libreville à Tchibanga.

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Nous sommes accueillis par un des jardiniers. Il commence par nous expliquer comment faire pousser des légumes au Gabon. Bon, pour tout avouer, je n’y connais pas grand chose alors je ne saurais dire si il faut procéder de la même façon en Europe... Ils y font pousser des tomates, des salades, des aubergines... bref, tout ce qu’il faut pour une bonne ratatouille. En général, ces légumes sont rachetés directement par les pétroliers du coin. Autrement, ça part sur Port-Gentil.

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Bien sûr nous avons fait quelques rencontres locales...

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La visite continue quand même par la découverte de la flore locale, où nous avons découvert les calebasses, les sexy pink et tout plein d’autres spécificités du Gabon.

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Si on peut donner un conseil cependant aux visiteurs du centre du Gabon : porter des t-shirt manches longues ! Gare aux fourous ! Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit de moustiques si petits qu’ils passent même au travers des moustiquaires !  Je me suis fait avoir, et mes bras en ont fait les frais. Je ne sais pas pourquoi, si c’est à cause du bain dans la mer le soir même mais ça ne m’a pas gratté, bizarre... Autre possibilité envisagée: il s’agissait peut être de fourous gentils ? 

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Pour terminer la visite, nous sommes passés dans le coin aux ananas et au cacao. Alors là, biens sûr que nous avons fait une razzia sur les ananas. Il y en avait au moins deux types :

  - les ananas sauvages, petits, allongés, à chair presque blanche, très tendres, sucrés juste ce qu’il faut donc très rafraichissants

  - les ananas Victoria (je crois), un peu plus gros, assez tassés, à chair très jaune, assez fermes et très sucrés, idéal en dessert !

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On est même passés chez un cultivateur du coin qui nous a fourni en bananes et (encore) des ananas !

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Il y avait chez lui des mouches filaires. Pas gentilles ces bébettes, qui pondent sous la peau...

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De retour au camp, en souvenir de notre dernier passage, nous sommes allés à la recherche d’huîtres sur la plage, en vue d’un succulent repas !

De nuit, nous sommes partis ensuite en direction du camp que Philippe est entrain de construire en face de la lagune d’Iguela. Nous y avons planté les tentes et c’est avec la douceur d’une coco surprise que nous avons sombré dans un sommeil rempli de souvenirs, impatients de la journée du lendemain !

 

Pour le dernier trek en foret, nous avons décidé d’apprécier la nature au plus près et de partir pour une longue promenade dans le parc, pieds nus, au cœur d’une nature purement sauvage.

Afin de faire un peu culturel, Philippe nous a déniché des géodes puis expliqué qu’elles étaient utilisées par les villageois pour conserver la chaleur du feu pour pouvoir entre autre faire cuire les aliments. Ces cristaux étaient ramassés dans des rivières secrètes à cet effet.

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Au passage devant un bel Okoumé, nous avons récupéré un peu de sève. Brulée, elle sert de répulsif pour moustique et purifie les lieux dans lequel elle se trouve. Du coup, on en a un peu à la maison qu’on laisse consumer de temps en temps.

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En nous enfonçant dans la forêt, nous avons vu des éléphants, plutôt en nombre important ! Mais il y en a un qui nous a fait monter le plus notre taux d’adrénaline. C’est celui avec lequel nous sommes presque tombé nez à nez au cœur de la forêt... En gros, voilà la scène : on marchait tranquillement sur un sentier tracé par les éléphants, pieds nus dans la boue, les feuilles...  Puis l’éléphant devant nous, avec son petit, a commencé à nous regarder, puis nous faire sa première charge d’intimidation en secouant (voir cassant...) l’arbre devant lui. Silence. Philippe nous chuchote de ne pas bouger. L’éléphant fait une nouvelle charge d’intimidation.  On se tient prêt à reculer. Silence, plus long. A la troisième charge, Philippe nous demande de rebrousser chemin lentement juste avant qu’il commence à s’approcher plus sérieusement et que dans un cri puissant, Philippe arrive à l’effrayer. Les branches cassent, le calme revient. Nous reprenons la route. Mais quelques dizaines de mètres plus loin, l’éléphant est toujours là. On entend à présent du bruit derrière lui. Surement des singes. Partagé entre un danger connu (nous) et des bruits inconnus, il préfère se dégager de la situation en nous chargeant ! Et là, tu cours, même si t’as pas de chaussures ! Philippe se mets en travers, l’effraie et le force à nous contourner par la forêt. Les branches cassent, l’éléphant barrit. Le calme revient, nous pouvons reprendre un peu nos esprits et continuer la route.

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Sur notre chemin, la route nous a été barrée par une rivière. Au risque de se faire manger tout crus par un crocodile ou d’autre bébéttes tout aussi méchantes, Philippe nous a fait passer par les racines des palétuviers!  Expérience originale !  Perchés à 2m au dessus de la rivière, on arrive à traverser à force d’acrobaties...La maman d’Anne-Laure, qui a le vertige, n’était pas très rassurée...

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Avant de rejoindre la plage, nous rencontrons les singes (sisi ceux qui ont fait peur à l’éléphant !). Les traces des buffles sont là. Ils sont passés dans la journée (dixit le caca)... Nous prenons tout de même une pause en bord de mer, avec une bonne sieste à l’ombre des cocotiers, chaleur oblige ! Philippe en profite pour nous montrer une énooooorme côte de baleine, déposée sur la plage par la marée. Il en manque un bout, mais elle mesure pourtant bien ses 3 m de long...Impressionnant !

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Quelques km plus loin, nous trouvons notre premier buffle. Seul, sur la plage, il a été refoulé du troupeau. Apeuré, sur une bande de sable entre une petite lagune et la mer, il sait qu’il est en position défavorable. Vu les traces de croco qui sortent de la lagune, il doit savoir qu’il peut se faire bouffer s’il coupe plutôt que de contourner.

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Nous passons un temps à l’observer, jusqu’à ce qu’il arrive à se dégager de cette situation et qu’il rejoigne la forêt.

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Ce n’est qu’en fin de journée, lorsque le soleil commençait à décliner, dans une chaleur cotonneuse et agréable que nous avons trouvé le troupeau de buffles. Il devait y en avoir une soixantaine. Nous avons progressé dos au vent, donc bien sûr nous nous sommes fait repérer très rapidement. Le groupe s’est séparé en deux, puis s’est mis à courir dans notre direction. Dans le silence des plaines, nous n’entendions que le roulement des buffles au galop. Une belle sensation aussi ! Puis le groupe nous a contourné, s’est arrêté. Tous les buffles nous regardaient, méfiants, puis rapidement, broutant !

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Ensuite sont sortis les potamochères. Assis, nous les avons observés traverser notre plaine à vive allure, en trois groupes d’une demi douzaine d’individus. Au dessus les oiseaux, un peu plus loin un vieil éléphant, on peut dire que nous étions entourés d’animaux !

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Avec cette photo souvenir, nous remercions une fois de plus Philippe et son équipe pour l’accueil merveilleux et authentique que nous avons eu, et espérons de tout cœur que son aventure à Enamino perdurera et que la riche nature Gabonaise sera préservée aussi longtemps que possible.

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Commentaires
M
Tombe par hasard sur ce blog.<br /> <br /> Gabonnais vivant en Europe, presque les larmes aux yeux de revoir mon pays, et de coins que je n'ai jamais decouverts! <br /> <br /> Merci pour ca :-)<br /> <br /> M
B
M'bolo<br /> <br /> <br /> <br /> Par hasard je tombe sur ton blog. J'ai vécu à POG de 1977 à 1986 , autant dire toute mon enfance.<br /> <br /> De très beaux clichés...........Et Agripog Ntchengué etc............Que de souvenirs.....
T
Merci de partager votre Gabon avec nous. J'ai vécu les 3 plus belles années de ma vie à Pog, à parcourir les savanes et les forets de N'Tchengué à la recherche d'insectes. Nous vivions sur le terrain de la Sté AGRIPOG rte de N'Tchengué.<br /> <br /> Je serais ravi de voir des images de ce site d agripog, notamment les villas et les serres ainsi que l'environnement qui en 1977 était encore propre.<br /> <br /> Sur Word press à l'adresse de mon blog graniticworld, vous trouverez aussi d'autres blog: POGFOREVER et AFRICANSAGA relatant ma modeste vie de lycéen de Raponda Walker POG.<br /> <br /> A bientot de vous lire.<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> J-P Thonet.
J
Greg est un très bon conteur, Anne Laure une photographe hors pair et ce voyage au milieu de la nature Gabonaise à la découverte des animaux, de la flore, et des obstacles divers ont été un pur moment de magie.<br /> <br /> Nous avons été tout à fait comblés par tout ce que nous avons pu apprendre de cet expérience unique!<br /> <br /> Bisous
P
merci de nous faire revivre ces merveilleux moment on ne s'en lasse pas bises a vous deux et bonjour aux Gabonais si gentils .
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